Ulallupa et les quatre crocodiles
Ulallupa était une petite fille qui vivait dans un petit village, dans une grande case en terre, avec son papa Akabanka, sa maman Lilalila, son petit frère Tétéhita et son grand-père Pakalapa. C'était une petite fille ordinaire, qui n'aimait pas qu'on lui dise ce qu'elle devait ou ne devait pas faire. Par exemple, ses parents lui avaient bien dit de se méfier de Maître Lion, de l'éviter si possible, et si ça ne l'était pas, de ne surtout pas lui manquer de respect. Pourtant, le jour où son chemin croisa celui de Maître Lion, Ulallupa, qui n'aimait pas qu'on lui dise ce qu'elle ne devait pas faire, lui tira la langue.
— ROARRRRR, rugit Maître Lion. Petite insolente ! Je te croquerais bien si je ne venais pas de manger un zèbre. Mais tu ne perds rien pour attendre. Demain soir, je reviendrai te dévorer, toi et toute ta famille. Cela t'apprendra qu'on ne se moque pas de moi !
Ulallupa eut très peur et se mit à pleurer. Peut être après tout que ses parents avaient raison de lui dire de se méfier de Maître Lion. Mais le mal était fait.
Le Vieux Babouin, qui passait par là, l'entendit pleurer et s'approcha de cette petite fille qui semblait si triste.
— Eh bien, enfant, que t'arrive t-il ? Pourquoi ces larmes de crocodiles ?
— Vieux Babouin, le Maître Lion va venir demain soir pour me manger avec toute ma famille !
Le Vieux Babouin secoua la tête avec sagesse.
— Pourquoi n'es tu pas restée loin de lui ? Personne ne t'avait prévenue ?
— Si, admit Ulallupa, mais je n'ai pas écouté.
— Je vois. Bon, alors il faut que tu trouves comment arranger ça. Regarde à tes pieds.
Ulallupa regarda à ses pieds et vit que ses larmes avaient fait une petite mare, et que cette petite mare avait fait un ruisseau qui s'écoulait vers la Grande Rivière, plus loin.
— Suis le ruisseau de tes larmes, car ce sont des larmes de crocodiles, dit Vieux Babouin, et il t’amènera aux Quatre Crocodiles. Eux sauront ce qu'il faut faire, car ce sont les crocodiles des larmes.
Alors Ulallupa se mit en route. Elle marcha jusqu'à ce que le soleil soit haut dans le ciel, puis elle arriva là où le ruisseau de larmes rejoignait la Grande Rivière. Et, se prélassant dans l'eau, il y avait quatre énormes crocodiles gris aux yeux jaunes.
— Bonjour, dit Ulallupa.
— Bonjour...
— ... enfant...
— ... que veux tu...
— ... de nous ?
Les Quatre Crocodiles parlaient les uns après les autres dans la même phrase, aussi Ulallupa devait elle tourner la tête souvent pour regarder celui qui parlait. Elle leur raconta sa rencontre avec Maître Lion et le conseil de Vieux Babouin.
— Hmm...
— ... c'est ce qui arrive...
— ... aux enfants...
— ... qui n'écoutent pas leurs parents.
— Mais...
— ... nous allons...
— ... tout de même t'aider.
— Ramène nous...
— ... un objet...
— ... appartenant...
— ... à chacun des membres de ta famille.
— Il faut...
— ... qu'ils aient tous...
— ... une signification...
— ... particulière.
— Va...
— ... et ramène nous tout ça...
— ... au plus vite !
Ulallupa s'empressa donc de rentrer chez elle. Elle prit dans la cachette de son petit frère un bâton de réglisse, sa friandise préférée. Elle trouva dans les affaires de sa mère les jolies perles multicolores qu'elle mettait dans ses cheveux. Elle enleva quelques brins d'osier du panier de pêche de son grand-père. Elle prit du crin de l'un des trophée de chasse de son père. Puis, le lendemain matin, elle suivit de nouveau le ruisseau de larmes jusqu'aux Quatre Crocodiles. Elle posa devant eux toutes ses trouvailles.
— Très bien...
— ... nous allons...
— ... pouvoir faire...
— ... un gri-gri...
— ... très puissant.
Le premier crocodile prit le bâton de réglisse et, avec les brins d'osier, il fit des bras et des jambes. Le second crocodile fit des cheveux à la poupée avec le crin. Le troisième crocodile noua les perles dans le crin. Le quatrième crocodile, enfin, prit un peu des larmes du ruisseau d'Ulallupa et les versa sur la poupée. Puis tous les quatre dirent une formule magique.
— Tiens...
— ... prend cette poupée...
— ... et donne la à manger...
— ... au Maître Lion.
— Elle le vaincra...
— ... car elle représente...
— ... la force et l'amour...
— ... d'une famille unie.
— Va t'en...
— ... maintenant.
Ulallupa ne se le fit pas dire deux fois. Elle courut jusque chez elle alors que le soleil se couchait, terrifiée d'arriver trop tard. Elle plaça la poupée devant la porte de sa maison et, cachée à l'intérieur, elle attendit.
Lorsque Maître Lion arriva, il se dirigea droit vers la hutte de terre. Il renifla à droite, il renifla à gauche, puis il vit la poupée. Il la renifla aussi. Elle sentait le réglisse, elle sentait le soleil, elle sentait aussi Ulallupa. Alors Maître Lion ouvrit grand la bouche et avala la poupée. Et soudain, il se mit à changer. Petit à petit, depuis ses pattes jusqu'à son dos, Maître Lion se transforma en pierre.
Depuis ce jour, Ulallupa écoute ce que lui disent ses parents et ne tire plus la langue à n'importe qui. Elle a apprit que le respect et l'obéissance ne sont pas forcement une corvée, et elle mène une vie très heureuse avec son papa, sa maman, son petit frère et son grand-père.
— ROARRRRR, rugit Maître Lion. Petite insolente ! Je te croquerais bien si je ne venais pas de manger un zèbre. Mais tu ne perds rien pour attendre. Demain soir, je reviendrai te dévorer, toi et toute ta famille. Cela t'apprendra qu'on ne se moque pas de moi !
Ulallupa eut très peur et se mit à pleurer. Peut être après tout que ses parents avaient raison de lui dire de se méfier de Maître Lion. Mais le mal était fait.
Le Vieux Babouin, qui passait par là, l'entendit pleurer et s'approcha de cette petite fille qui semblait si triste.
— Eh bien, enfant, que t'arrive t-il ? Pourquoi ces larmes de crocodiles ?
— Vieux Babouin, le Maître Lion va venir demain soir pour me manger avec toute ma famille !
Le Vieux Babouin secoua la tête avec sagesse.
— Pourquoi n'es tu pas restée loin de lui ? Personne ne t'avait prévenue ?
— Si, admit Ulallupa, mais je n'ai pas écouté.
— Je vois. Bon, alors il faut que tu trouves comment arranger ça. Regarde à tes pieds.
Ulallupa regarda à ses pieds et vit que ses larmes avaient fait une petite mare, et que cette petite mare avait fait un ruisseau qui s'écoulait vers la Grande Rivière, plus loin.
— Suis le ruisseau de tes larmes, car ce sont des larmes de crocodiles, dit Vieux Babouin, et il t’amènera aux Quatre Crocodiles. Eux sauront ce qu'il faut faire, car ce sont les crocodiles des larmes.
Alors Ulallupa se mit en route. Elle marcha jusqu'à ce que le soleil soit haut dans le ciel, puis elle arriva là où le ruisseau de larmes rejoignait la Grande Rivière. Et, se prélassant dans l'eau, il y avait quatre énormes crocodiles gris aux yeux jaunes.
— Bonjour, dit Ulallupa.
— Bonjour...
— ... enfant...
— ... que veux tu...
— ... de nous ?
Les Quatre Crocodiles parlaient les uns après les autres dans la même phrase, aussi Ulallupa devait elle tourner la tête souvent pour regarder celui qui parlait. Elle leur raconta sa rencontre avec Maître Lion et le conseil de Vieux Babouin.
— Hmm...
— ... c'est ce qui arrive...
— ... aux enfants...
— ... qui n'écoutent pas leurs parents.
— Mais...
— ... nous allons...
— ... tout de même t'aider.
— Ramène nous...
— ... un objet...
— ... appartenant...
— ... à chacun des membres de ta famille.
— Il faut...
— ... qu'ils aient tous...
— ... une signification...
— ... particulière.
— Va...
— ... et ramène nous tout ça...
— ... au plus vite !
Ulallupa s'empressa donc de rentrer chez elle. Elle prit dans la cachette de son petit frère un bâton de réglisse, sa friandise préférée. Elle trouva dans les affaires de sa mère les jolies perles multicolores qu'elle mettait dans ses cheveux. Elle enleva quelques brins d'osier du panier de pêche de son grand-père. Elle prit du crin de l'un des trophée de chasse de son père. Puis, le lendemain matin, elle suivit de nouveau le ruisseau de larmes jusqu'aux Quatre Crocodiles. Elle posa devant eux toutes ses trouvailles.
— Très bien...
— ... nous allons...
— ... pouvoir faire...
— ... un gri-gri...
— ... très puissant.
Le premier crocodile prit le bâton de réglisse et, avec les brins d'osier, il fit des bras et des jambes. Le second crocodile fit des cheveux à la poupée avec le crin. Le troisième crocodile noua les perles dans le crin. Le quatrième crocodile, enfin, prit un peu des larmes du ruisseau d'Ulallupa et les versa sur la poupée. Puis tous les quatre dirent une formule magique.
— Tiens...
— ... prend cette poupée...
— ... et donne la à manger...
— ... au Maître Lion.
— Elle le vaincra...
— ... car elle représente...
— ... la force et l'amour...
— ... d'une famille unie.
— Va t'en...
— ... maintenant.
Ulallupa ne se le fit pas dire deux fois. Elle courut jusque chez elle alors que le soleil se couchait, terrifiée d'arriver trop tard. Elle plaça la poupée devant la porte de sa maison et, cachée à l'intérieur, elle attendit.
Lorsque Maître Lion arriva, il se dirigea droit vers la hutte de terre. Il renifla à droite, il renifla à gauche, puis il vit la poupée. Il la renifla aussi. Elle sentait le réglisse, elle sentait le soleil, elle sentait aussi Ulallupa. Alors Maître Lion ouvrit grand la bouche et avala la poupée. Et soudain, il se mit à changer. Petit à petit, depuis ses pattes jusqu'à son dos, Maître Lion se transforma en pierre.
Depuis ce jour, Ulallupa écoute ce que lui disent ses parents et ne tire plus la langue à n'importe qui. Elle a apprit que le respect et l'obéissance ne sont pas forcement une corvée, et elle mène une vie très heureuse avec son papa, sa maman, son petit frère et son grand-père.
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